L’univers de la chanson cubaine est aussi vaste que celui de la musique rythmique. Ces deux univers se s’entremêlent et dans la plupart des cas partagent les mêmes contraintes par rapport à la clave cubaine laquelle adopte ici de variantes qu’ont évolué dans le temps et donné lieu à la naissance d’un riche éventail de styles.
La chanson à Cuba n’a pas pu s’appeler cubaine jusqu’à que les musiciens humbles du peuple ne la fassent sienne. Jusqu’à la première moitié du xIx siècle elle avait suivi plus au moins au pied de la lettre les tendances européennes et se circonscrivait au saraos, comme on av it l’habitude d’appelér les réunions avec de l’animation musicale dans les salons de l’aristocratie créole.
Le concept de trovador n’a rien à avoir avec ce qu’on peut comprendre comme troubadour ici en Europe ; le trovador cubain à l’ancienne était un individu de basse extraction et souvent analphabète, qui était quand-même capable de se servir de sa guitare pour chanter des chansons qu’il composait lui-même avec une qualité poétique et musicale de haut niveau. Lire la suite